Le château de la Rivière

Construit à partir de 1598, le château de La Rivière a connu une évolution contrastée à travers les siècles... Il était entouré de douves et d’une épaisse forêt, l’accès se faisait par un pont. Ce pont, ainsi que les écuries, situées immédiatement après, ont tous deux disparus depuis. Le mur d’enceinte devait faire à l’origine trois ou quatre mètres de haut. Le château dispose, encore de nos jours, d’un puits et d’un canal de fuite...
Situé à proximité des régions de production de minerai de fer, en bordure du plateau Limousin, l’activité des forges s’est beaucoup développée aux XVIIème et XVIIIème siècles dans la vallée de la rivière « Tardoire ». Son exploitation n’amenant pas la noblesse à déroger, un grand nombre de seigneurs vont devenir maîtres de forges.
Traversée par la Tardoire, qui longe le château, la seigneurie de La Rivière était idéalement située pour développer cette activité. Selon l’abbé Lecler, qui le mentionne dans le dictionnaire historique et géographique, c’est avec François III Judde, Seigneur de La Rivière, que vont particulièrement se développer les Forges de La Rivière. Il fera partie de ceux qu’on appellera plus tard les premiers « capitaines d’industrie ». L’activité n’était pas limitée à « La Rivière », car François IV avait aussi acquis en 1770, auprès de Victor de Riquetti, marquis de Mirabeau, au lieu-dit « Les Mondoux », une forge construite vers la fin du XVIIème siècle...
Dans un premier temps, c’est le développement des Forges de La Rivière qui va profondément modifier l’aspect du château. Tout d’abord, par la construction de nouveaux bâtiments de production, de stockage de bois et de minerai, mais aussi par l’énorme consommation de bois (quatre mille cordes de bois par an, soit seize mille stères de bois - une corde vaut quatre mètres cubes environ) qui modifiera le paysage.
Source : Léonard Judde de La Rivière.